La solitude est une amie
Qui se déguise en ennemie,
Car l’on ne sait jamais pourquoi
Il fait si froid dans son carquois.
Ceux qui savent être solitaires
Sont les êtres interstellaires :
Les mortels n’ont jamais trop su
Comment bien vivre à son insu.
J’ai tant rêvé mais la nuit noire
Me nourrit de son désespoir.
Reviens à moi, Ô Solitude;
Eh oui, sans toi, la vie est rude.
Il n’y a que toi que j’admire,
La vie sociale est bien la pire,
Et je suis trop intransigeant
Car je suis sûr d’haïr les gens.
L’Homme est le dernier des nigauds :
Seul ne veut porter son fardeau,
S’invente des boucs-émissaires
Et crée des bombes nucléaires.
Qu’il se rassure : il est bien seul
Quand on le lie à son linceul.
Un jour futur il adviendra
Que l’Homme sa place apprendra.